Générer la Carte d’un Projet de Trajet
Avant propos:
La liberté est notre bien le plus précieux. (Je suis et resterai Charlie, je n’oublierai jamais les attentats perpétrés contre la Liberté à Paris les 7, 8 et 9 janvier 2015)
Notre bien le plus précieux peut se partager à l’infini sans qu’il rétrécisse. C’est pourquoi ce mode opératoire est mis à la disposition des trekkeurs désireux de partir en autonomie dans la montagne – ou ailleurs 🙂
Cette mise à disposition complète la collection des livres de bord (Onglet Treks), avec cet espoir d’obtenir en retour vos contributions, remarques et améliorations ainsi que vos trajets qui pourront élargir notre bibliothèque.
Les utilisateurs de ce mode opératoire sont responsables des risques qu’ils prennent en s’aventurant en montagne ou ailleurs. Le GPS ne suffit ni à protéger des risques naturels, encore moins des fautes d’appréciation liées au manque d’expérience ni à garantir que les chemins n’ont pas changé. La montagne a toujours raison, elle est implacable avec ceux qui s’y frottent sans précaution et même parfois avec les autres!
Objectif:
Lorsque l’on veut créer un trajet dans une région pour laquelle il n’existe pas de données à importer automatiquement dans le GPS (cas du Népal, de l’Inde), il est nécessaire de créer ce trajet par soi-même.
Mode Opératoire:
Un trajet est un ensemble de segments passant par des points qui se suivent. Chaque point se définit par ses coordonnées GPS, son altitude et la distance le reliant au point suivant. Chaque point est nommé et contenu dans un dossier.
Les trajets doivent être créés sur un support sûr, fournissant ces quatre données de base: nom, les deux coordonnées, altitude et distance entre points. Le support choisi est Google Earth (GE).
1 ère étape: Identifier les points par lesquels passera le trajet. Ils sont nommés et placés un par un sur le support (GE), dans un dossier spécifique.
Le nombre de points dépend :
- De la précision que l’on souhaite donner et
- De la capacité à déceler où passe réellement le trajet (forêts, chemins inexistants, imprécisions de la photo satellite)
Photo satellite donnée par Google Earth
Seconde étape: Le dossier doit ensuite être exporté vers le tableur, il est donné en fin d’article:
- Soit manuellement vers la feuille « GPS ». Pour cela, chercher pour chaque point les coordonnées, copier et coller dans les cases correspondantes de la ligne attribuée au point, copier ensuite son altitude.
- Soit automatiquement , à l’aide de GPSvisualizer . Dans ce cas, qui est à privilégier car il est beaucoup moins fastidieux,
- enregistrer le dossier GE des points du trajet comme fichier dans un répertoire de votre ordinateur (dans GE: « enregistrer le lieu sous »)
- aller ensuite sur GPSvizualiser (http://www.gpsvisualizer.com/convert_input). Demander l’extraction des altitudes (« add dem elevation data ») puis convertir le fichier (il est en .mkz) en fichier « plain text ».
- Ce fichier « plain text » est ensuite ouvert et copié (« sélectionnez tout » puis ctrl V) pour être collé dans une feuille excel vierge.
- repérer les quatre colonnes correspondant aux trois données de base : le nom, les coordonnées, l’altitude
Masque de saisie de GPSvisualizer
GPSvisualizer a traduit les données en texte
Le fichier est collé sur une feuille excel vierge
- Après s’être assuré que le nombre de points est inférieur au nombre de lignes dans la feuille GPS, coller les données colonne par colonne dans la feuille « GPS ». Si les noms GE ne sont pas les mêmes que ceux des lieux, indiquer les noms des lieux réels dans la colonne « nom GE ou nom du lieu si différent de nom GE« . Si les noms GE sont identiques aux noms des lieux, lorsqu’ils existent, recopier les noms GE dans la colonne « nom GE ou nom du lieu si différent de nom GE« . En effet, c’est dans cette dernière colonne que les noms d’étapes seront cherchés au moment du calcul. S’il n’y a pas assez de lignes, il suffit d’en insérer puis de rafraîchir* la zone de calcul (zone grisée).
- collecter les distances entre chaque point et renseigner la feuille « GPS ». Il faut donc faire un relevé en recherchant les virages souvent fréquents et aigus en montagne. Ils ne sont pas toujours visibles, particulièrement en forêts. Des approximations sont donc parfois inévitables. L’indication de la pente calculée entre points permet dans ce cas d’évaluer une distance probable.
- Il ne reste plus qu’à déterminer les étapes en indiquant « n » dans la case intersection entre colonne « N » et la ligne du point de l’étape. Cette recherche peut être réitérée en modifiant les positions des n pour obtenir des étapes conciliables avec les objectifs (durée, distances, dénivelés)
- Le tableur calcule les pentes les dénivelés, distances aux étapes.
la feuille de calcul « GPS » vierge
la feuille de calcul « GPS » est maintenant renseignée
*Rafraîchissement éventuel d’une zone de calcul:
Lorsque des cellules sont supprimées ou ajoutées dans la zone des données (zone blanche à gauche), les indices de certaines cellules de la zone de calcul (zone grisée au milieu) deviennent fausses dans les lignes à la suite de l’ajout ou la suppression. Dans ce cas, sélectionner comme indiqué dans les photos ci-dessous, les cellules de calcul d’une ligne au dessus de la zone d’ajout/suppression (colonne K à T) (1), pointer le coin bas et droite de la zone sélectionnée, clic gauche de la souris (2), descendre jusqu’au bas de la zone de calcul en maintenant le clic gauche de la souris (3) 🙂
la suppression d’une ligne entraîne une erreur sur les zones de calcul
(1) et (2) sélectionner les zones de calcul sur une ligne au dessus et pointer sur le coin bas droit
(3) en maintenant le clic gauche de la souris descendre jusqu’en bas de la zone de calcul
En sortie, on trouve:
Un agenda. Il indique les étapes, les dénivelés, les distances parcourues et l’altitude aux étapes
Remarque: pour la présentation, les zones de l’agenda non renseignées par le calcul (trek inférieur à 23 jours) peuvent être complétées manuellement avec des informations sur le voyage à la suite du trek.
la courbe des altitudes en fonction de la distance parcourue (noms des maxima à ajouter manuellement)
la courbe des altitudes aux étapes (noms des étapes à ajouter manuellement)
le graphique des dénivelés totaux pour chaque jour, utile pour prévoir des étapes raisonnables et éviter le mal des montagnes (conseil: dénivelé/jour < 500m)
remarque : les 500m/j max ne sont pas respectés dans cet exemple pour les jours 2, 7 et 10
Tableur de calcul: tableur vierge
Aux utilisateurs éventuels, merci d’apporter votre soutien en commentant et proposant vos améliorations et compléments