Objectif:

Après avoir visualisé les zones où le trek individuel et autonome est impossible selon la réglementation népalaise (zones hachurées sur la carte), il faut maintenant déterminer les zones d’accès aux hautes montagnes de la chaîne himalayenne et en établir une liste. Ce travail permettra de construire des projets en autonomie: cibles, accès, agenda, dénivelés, matériels à emporter, etc.

Pourvu qu’il puisse aussi servir aux amoureux de la Montagne, ils peuvent, en retour, le compléter ou m’indiquer mes erreurs.

Carte:

 

ght-nepal-restricted-areas-comp5

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Analyse d’Ouest en Est

l’extrême ouest est interdit:

  • Muchu (5)
  • Darchula (12)
  • Bajhang (11)
  • Limi (5)

Zone A : Une première possibilité théorique est de rejoindre Gorakh Himal à partir du Great Himalaya Trail (GHT) à partir de Rodikot par exemple.

gorak-himal-1

La remontée vers Kang la et Namja la est également interdite (5) ainsi que la zone de Mugu (10).

Zone B:  Le lac Rara porte à discussions. De nombreux témoignages concourent pour affirmer que cette zone est autorisée.

lac-rara

 

Zone C: Au sud de la région de Dolpa (1), nous retrouvons la chaîne du Dhaulagiri. Des accès sont peut-être possible dans le Dhorpatan National Park. Quelques villages sont indiqués Arjewa, Durja Khani. On pourra trouver des traverses d’Est en Ouest sur le chemin menant au camp de base du Dhaulagiri pour explorer cette région (Beni, Dharapani, etc).

churen-himal

Zone D : Au Sud des zones Upper Mustang (2) et  Manang (9), deux zones intéressantes sont ouvertes; celle du Dhaulagiri lui-même et du massif des Annapurna. Nous ne reviendrons pas sur ces zones dont les accès sont connus – (Annapurna 2ème trek le plus fréquenté). Il n’empêche que beaucoup d’explorations originales sont possibles comme, par exemple, le camp de base Nord de l’Annapurna.

Jusqu'au Camp de Base des AnnapurnaDSCF0811

Zone E : Entre le parc du Manaslu (3) et Rasuwa (6), une petite zone pourrait être ouverte donnant sur Ganesh 3  et Paldor à partir du GHT, rejoint par Trisuli.

paldor

Zone F : Le Langtang, associé à l’Helambu etc. dont le trek jusque Kianjin gompa est le 3ème plus fréquenté du Népal. Par contre, toute la région isolée s’étendant à l’Est et au Sud de Kianjin, à partir de laquelle commence la haute montagne, peut être explorée, Tilman’s pass etc.

 tilmanspass

En continant vers l’Est, la zone du Rolwaling, Dolakla (4), est également interdite selon mon interprétation de la réglementation.

Zone G : Le Solukhumbu est globalement accessible. La remontée vers le Tibet à partir de Thame semble pourtant interdite (Solukhumbu (8)) alors que tous les trekkeurs sans guide, effectuant le trek des trois Hauts Cols du Khumbu, passent sans jamais se faire arrêter (dit-on et c’est aussi notre expérience). Cela indique tout l’écart qui existe entre la réglementation et son application par les autorités locales… 😉

Le Solukhumbu est le siège du trek le plus fréquenté du Népal jusqu’au camp de base de l’Everest et Gokyo. Il faut noter, néanmoins, beaucoup de zones à explorer: régions du Khunde, de Dudh Kund, la route conduisant à Amphu lapsta la et vers le Makalu. Toutes ces zones et probablement beaucoup d’autres sont autorisées, peu fréquentées et faciles d’accès.

amphu-laptsa

Zone H : Le Makalu est également libre et relié au Khumbu par West pass et Sherpani la par des routes difficiles mais autorisées. La région à l’Ouest et au Sud du chemin menant au camp de base peut aussi être explorée librement : vallée d’Isuwa, hauts de Shersong, glacier du Barun. Ces zones sont très peu fréquentées. Toutes les autres zones sont interdites (au Nord et à l’Est du chemin principal) : Sankhuwasaba (7)

Sherpani pass

A la suite et à l’extrême Est du Népal, toute la zone de haute montagne (Kanchenjunga) est malheureusement interdite: Taplejung (1)

En conclusion: 

Les trois treks les plus fréquentés, dans l’ordre : Khumbu vers EBC, Annapurna, et Langtang se situent dans les rares zones accessibles aux trekkeurs autonomes. Ce sont les zones autorisées les plus larges. Sauf pour les Annapurna, ces zones sont pourtant en frontière avec le Tibet. On peut donc s’étonner (et se réjouir car la plupart des montagnes les plus hautes se situent normalement à la frontière) des opportunités laissées par la réglementation alors que toutes les autres zones frontalières sont interdites…

Ces quatre zones autorisées (D,F,G) avec H étant très larges, permettent de sortir facilement des sentiers battus et d’accéder à la haute montagne pour peu qu’une préparation minutieuse soit effectuée.

Enfin, les autres zones (A,B,C,E),  peut-être oubliées par la législation, inconnues et pour la plupart difficiles d’accès, peuvent devenir le siège de projets ambitieux.

A nous de passer du rêve à la réalité!

Tableau récapitulatif des treks autonomes autorisés

 

tableau-recap-treks-autonomes